Prise en charge des violences sexuelles
Cette situation est loin d’être exceptionnelle, souvent mal vécue par le professionnel de santé:
- Que dire?
- Quels examens faire?
- Comment rédiger un certificat?
- Quels traitements donner?
- Quel suivi proposer?
Prise en charge:
- Au mieux sur réquisition des autorités judiciaires (éléments de preuve)
- Aussi en dehors UMJ, en ville, isolé…..sans dépôt de plainte…..
- Le plus précocement possible par rapport aux faits
- Avec tact, psychologie, et précautions
ACCUEILLIR – EXAMINER – RÉDIGER - TRAITER - AIDER - ORIENTER - SUIVRE
Il n’y a pas à stresser - Le temps passé n’est rien comparé à la satisfaction d’avoir aidé à se reconstruire une victime
"Donner ce que vous aimeriez recevoir dans cette situation de détresse"
Certificats pour les agressions sexuelles et les viols
- Viol: pénétration buccale, vaginale ou anale par un sexe, un doigt ou un objet
- Agression sexuelle: contact ou attouchement à caractère sexuel sans pénétration
- Possibilités de viol entre époux, concubins, partenaires de PACS
- Son rôle est de prendre soin des victimes sans se poser la question de la responsabilité ou non de la victime
- Il n’a pas à juger, ni se prononcer sur: la réalité des doléances, la véracité des faits, la part de responsabilité ou de culpabilité de la victime dans la survenue de l’événement, l’origine des lésions observées, l’auteur présumé des faits, la qualité de l’infraction
- Il ne doit pas reformuler ni interpréter les allégations, il doit parler de “lésions” et non de “violences”
- Il doit rapporter ce qu’on lui déclare et rester descriptif
Préciser: pour chaque lésion
- Le siège et le retentissement fonctionnel
- la forme
- la taille (en cm)
- la couleur
- puis reporter les lésions sur un schéma
- si possible dater les lésions ( pour une ecchymose, le passage d’une coloration rouge violacée au jaune verdâtre se produit après le 6ème jour)
- si possible évoquer leur origine (lésions évocatrices de brûlures de cigarettes, de coups de ceinture, de liens…)
Brûlure: lésion de la peau et des muqueuses due à la chaleur du feu (cigarette..) ou produite par frottement mécanique
Excoriation cutanée, érosion épidermique, écorchure, éraflure: perte de substance épidermique pouvant reproduire la forme de l’instrument contondant ou avoir un aspect particulier : coups d’ongles
Elles siègent :
- au cou dans les strangulations
- à la face interne des cuisses dans les agressions sexuelles
Il peut exister des traces de “traînage” ou des traces laissées par des souliers
Ecchymose: infiltration hématique secondaire à une rupture vasculaire produite sous l’influence d’un coup
- Superficielle, d’aspect variable selon l’ancienneté, la nature de l’agent vulnérant, la constitution du sujet…
- Profonde constatée lors de l’autopsie
Hématome: collection sanguine dans une cavité néoformée, témoigne de violences plus importantes que pour les ecchymoses
Datation des hématomes et ecchymoses par la coloration:
- Rouge au début
- Bleu-noir très rapidement (J1-J2)
- Vert (J5-J6)
- Jaune (J7-J8)
- puis disparaissent vers le 15ème ou 25ème jour par résorption à partir de la périphérie (centripète)
Œdème post traumatique ou tuméfaction: lié à une inflammation, à un hématome post-traumatique
Plaie: rupture de la barrière cutanée dont la gravité des lésions internes varie selon l’orifice d’entrée et le trajet intra-corporel
- Plaie contuse:
- due à un choc
- associe les caractéristiques de l’érosion cutanée et de l’ecchymose avec celles d’une plaie
- forme plus ou moins irrégulière, en étoile
- en général entourée par une zone ecchymotique
- Plaie par instrument piquant ou perforant:
- L’orifice d’entrée reproduit, plus ou moins, la forme de l’agent vulnérant
- Plaie par couteau ou poignard:
- ressemble à une fente aux bords nets symétriques
- dont un angle est aigu correspondant à la lame
- et l’autre est plus arrondi correspondant au dos de la lame
- les deux angles de la fente de la plaie par poignard sont aigus (les deux bords étant tranchants)
- Plaie par instrument tranchant (rasoir): sont linéaires allongées à bords réguliers
L’extrémité de la plaie est en pente douce souvent prolongée par une érosion épidermique linéaire voire des estafilades. Ces caractéristiques permettent de donner une indication sur l’orientation des coups et la position relative de l’agresseur par rapport à la victime.
Modèle pour l’entretien initial
- “Vous n’y êtes pour rien” – “L’agresseur est le seul responsable – La loi interdit les violences”
- “Vous venez de subir un psycho traumatisme qu’il est impossible de traiter seule”
- “Ne restez pas seule – Nous pouvons vous aider”
- “Revenez nous voir quand vous le souhaitez, nous sommes là et nous voulons vous aider”
- Date et heure de l’examen
- Nom, prénom, date de naissance de la victime
- Antécédents médicaux et traitement en cours
- Antécédents psychiatriques
- Antécédents de violences (maltraitance, inceste, viols, violence conjugale, témoin de violence intrafamiliale…)
- Traitements: ne pas oublier les psychotropes et anxiolytiques
- Antécédents chirurgicaux
- Antécédents gynéco-obstétricaux:
- date des dernières règles – contraception utilisée – rapports antérieurs ou non
- grossesses passées et en cours
- Date du dernier rapport sexuel librement consenti
- Consommation d’alcool, de stupéfiants, de médicaments: oui / non / avant l’agression / après l’agression
- Verbalisation des faits: date – lieu – heure – durée des faits – chronologie des faits – nombre et rôle des agresseurs – lien avec l’agresseur – intoxication volontaire ou pas – défense de la victime
- Violences associées:
- coups et blessures (préciser leur localisation)
- violence psychologique, verbale
- emprise, menace, contrainte
- utilisation d’armes ou objets
- lésions de vêtements
- maintien physique, sévices
- autre
- Type de pénétration (ou tentative)
- buccale, vaginale, anale : avec le pénis, les doigts, un objet
- éjaculation
- avec ou sans préservatif
- autre
- Conséquences de l’agression
- douleurs
- saignements
- perte de connaissance
- grossesse
- Infection Sexuelle Transmissible
- autre
- Rapport sexuel
- Toilette, bain, douche, irrigation vaginale, utilisation de tampon, serviette hygiénique
- Miction, défécation
- Changement de vêtements
- Utilisation de dentifrice, lavement de bouche
- utilisation de médicament, lavement rectal
- autre
- Comportement général: normal / ralenti / somnolent / agité / inadapté / prostration / autre…
- Etat psychique: normal / confus / agressif / dépressif / anxieux / euphorique / délirant / autre…
- Existe-t-il des signes de stress post-traumatique récents:
- Culpabilité
- Hyper réactivité aux bruits, à la proximité
- Sentiment de honte
- Anxiété
- Labilité de l’humeur
- Confusion
- Conduite à risque
- Troubles du comportement
- Dissociation: sidération / anesthésie émotionnelle
- autre
- Prouver le contact sexuel
- Identifier l’auteur
- Prescrire des examens complémentaires si besoin
- Prescrire des soins et des traitements
- Le retentissement psychologique ne peut pas toujours être mesuré dans son intégralité au premier examen clinique
- Les effets psychologiques graves (flash-backs persistants, troubles importants du sommeil, peur, entraînant un repliement sur soi important) ou les effets psychologiques toujours présents aux consultations de suivi justifient un suivi psychiatrique ou psychologique
- Reprogrammer un rendez-vous avec vous ou avec un collègue qui sera informé à l’avance:
- Ne pas “abandonner” la victime
- Montrer que notre travail ne s’arrête pas à l’examen réalisé ce jour
Modèle pour l’examen corporel
Informer la victime de la finalité de cet examen: Etablir un certificat médical initial très utile pour la suite si la victime souhaite porter plainte – Pour faire des prélèvements
- la face interne des cuisses
- la face interne des bras
- le visage
- le cou
- les seins
- les coudes
- les genoux
- le dos
Faire un schéma – Prendre des photos des lésions (visage de la victime apparent) puis les transférer à la victime et dans le dossier médical: sans oublier d’identifier – dater – signer les photos
- le périnée
- les petites lèvres
- l’hymen
- la vulve
- le vagin: la partie postérieure plus fréquemment atteinte
- le col utérin
- l’anus
- la cavité buccale
Faire un schéma – Prendre des photos des lésions (visage de la victime apparent) puis les transférer à la victime et dans le dossier médical: sans oublier d’identifier – dater – signer les photos
- normal
- cicatrice
- éraillure
- déchirure
- hémorragie
- tuméfaction
- ecchymose
- hématome
- brûlure
- morsure
- griffure
- boursouflure
- plaie franche
- plaie contuse
- fracture
- rechercher la présence de matières étrangères sur le corps (tâches, poils, poussière, brindilles….)
Dans tous les cas conseiller de ne pas laver, ni jeter les vêtements portés lors de l’agression – Les conserver dans un sac en papier (PAS en plastique)
- Prouver le contact sexuel (recherche de cellules spermatozoïdes )
- Identifier l’auteur (recherche des « Empreintes Génétiques » ADN)
Ces prélèvements se feront en fonction du délai entre les faits allégués et le moment de la consultation – Possibilité de retrouver des spermatozoïdes immobiles: quelques heures en buccal et au niveau anal, à plusieurs jours maximum 5 à 7 jours au niveau vaginal – Ils seront orientés en fonction des dires et de la clinique
En conséquence, la recherche de sperme est à faire si l’agression est récente (moins de 5 jours) ET s’il y a eu pénétration sexuelle – Attention à la narration de la victime qui peut se contredire avec le temps (dissociation…)
- 2 au niveau du vagin: lavage du cul de sac postérieur avec une seringue de 10 ml de sérum physiologique stérile – Aspiration et dépôt dans un pot en plastique stérile (type ECBU)
- 2 au niveau de la vulve
- 2 au niveau de la bouche (derrière les incisives)
- 2 au niveau de l’anus
- On peut ajouter des:
- écouvillons cutanés à la recherche de traces de sang, de poils, de débris…
- prélèvements en raclant sous les ongles de la victime
- écouvillonnages sur morsure pour prélever la salive de l’agresseur
- prélèvements sur des taches de sperme sur peau….
- étiquetés, identifiés, datés, localisés
- mentionnés dans le dossier médical et dans le certificat
- saisis et scellés par les enquêteurs (Police Gendarmerie) si réquisition
- conservés au congélateur par le médecin en l’absence de réquisition
- +/- une mèche de cheveux (pour différencier intoxication chronique / récente )
- empreinte génétique de la présumée victime:
- +/- Prélèvement sanguin sur tube EDTA
- ou prélèvement de cellules buccales
- sont mis sous scellés par l’autorité requérante sous contrôle du médecin requis
- sont transportés immédiatement vers le centre agréé pour leur conservation (congelés à –20°C pour certains prélèvements)
- Hors UMJ le médecin conservera les prélèvements pendant un ou deux mois, le temps pour la patiente de décider si elle souhaite porter plainte…
- Chlamydia / gonocoque / mycoplasmes par écouvillonnage
- écouvillons : E swab bouchon mauve (Trichomonas)
- écouvillons Cobas bouchon jaune (Chlamydiae et Gonocoque)
- Flacon d’urines pour PCR Chlamydiae
- Possibilité d’omettre sans conséquence ces prélèvements locaux à la recherche d’IST
- En l’absence de pénétration
- En l’absence de matériel adéquate
- Ce d’autant qu’ils bénéficient de traitements minutes simples (en une seule prise)
- Sérologies:
- Syphilis: TPHA – VDRL à J0 puis à 1 mois
- HSV 1 et 2: à J0 – 1 mois intérêt??
- Hépatite B: Ag HBs, Ac Anti HBs, Ac Anti HBc totaux à J0 – 1 mois – 3 mois – 6 mois
- HIV: à J0, 3 mois, 6 mois
- Hépatite C: à J0, 6 mois et PCR VHC à 6 semaines (si positive organiser suivi Service de Maladies infectieuses)
- Chlamydiae: à J0, 1 mois
- Imageries (radiographie, scanner, échographie… ) en cas de suspicion:
- De fractures osseuses ou dentaires
- d’hématome profond, de plaie viscérale…
- de grossesse en cours…
- NFS, plaquettes, lipasémie, ionogramme sanguin, créatininémie, transaminases, gamma GT, bilirubine
Prévention des IST et grossesse
- Faire prélèvements locaux bactériologiques et infectieux et un bilan sanguin complet
- Traiter de principe en attendant les résultats pour éviter les grossesses et les infections sexuellement transmissibles
- Pilule du lendemain + Traitement minute des IST + Prévention HIV
- En cas de rapport sexuel à risque de grossesse
- Doit être prise le plus tôt possible après le rapport sexuel sans contraception ou mal protégé:
- A faire prendre sur place: 1 comprimé en une fois
- NORLEVO (cp:1,5mg de Levonorgestrel (efficacité jusque 72H)
- ou
- ELLAONE (cp:30mg d’Ulipristal acétate (efficacité jusque 120H)
- Si vomissements dans les 3 heures il est nécessaire de reprendre un comprimé
-
- Azythromycine cp(250mg): 4 cps en 1 prise orale
-
- Eviplera 1 cp/jr trithérapie en 1 seul cp
- 3 antirétroviraux: Emtricitabine200mg + Rilpivirine25mg + Ténofovir disoproxil 245mg
- Ne doit pas être associé aux anticonvulsivants contenant de la carbamazépine, de l’oxcarbazépine, du phénobarbital, de la phénytoïne, aux antibactériens contenant de la rifampicine, aux antiulcéreux de la famille des inhibiteurs de la pompe à protons, à la dexaméthasone ou aux produits de phytothérapie contenant du millepertuis
- Cp doit être avalé entier, sans être croqué ni écrasé, avec un peu d’eau, au cours d’un repas même léger
- Doit être débuté sans attendre les résultats du bilan pré-thérapeutique sauf cas particuliers (insuffisance rénale ou hépatique grave)
- Eviplera 1 cp/jr trithérapie en 1 seul cp
-
- si négatif: Ig et vaccin
- Selon sérologies:
- Ac Anti HBs>100U/l: Aucune mesure nécessaire
- Ac Anti HBs [10 – 100U/l]: 1 dose de vaccin (ne pas ré administrée si dose déjà faite en urgence)
- Ac Anti HBs<10U/l:
- avec Ag HBs négatif: vaccination complète à 0, 1 et 6mois
- avec Ag HBs positif: 1 dose de vaccin + Immunoglobulines (si non fait en urgence)
Suivi sérologie VHB: à 1 mois-3 mois-6 mois
- Si notion Herpès: Aciclovir 200mg X2 /j
- Si plaie par objet métallique: Vaccination et Ig en fonction du statut vaccinal
- Proposer systématiquement une consultation pour traiter le psycho-traumatisme -Plaquette d’information avec coordonnées d’associations spécialisées
Traitement médical / psycho-social et suivi
- Contraception d’urgence
- Prophylaxie antirétroviral (HIV) type Accident d’Exposition au Sang (AES)
- Prophylaxie Hépatite B selon le statut sérologique
- Prophylaxie contre les infections gynécologiques à Chlamydiae, Trichomonas, Gonocoque, en privilégiant les traitements “minute” en une seule prise
- Arrêt de travail
- Hospitalisation
- si danger ou menace
- si souhait de la victime (motif social ou judiciaire)
- si intoxication en cours: médicamenteuse, de stupéfiants, chimique
- Revoir la victime (on ne l’abandonne pas) en consultation de suivi
- Permettre le cheminement de la victime dans la prise en charge psychologique et/ou judiciaire
- Rendez-vous assez rapidement (2 – 4 jours) après cet examen pour:
- Réévaluer l’état psychologique
- Communiquer les premiers résultats et réévaluer l’indication et la tolérance du traitement HIV. En cas de séronégativité de l’agresseur pour le VIH, d’interrompre le traitement antirétroviral chez la victime
- Suivre les sérologies (VIH, Hépatites B et C, TPHA-VDRL) à 1 mois et 3 mois
- Refaire un Béta HCG à 1 mois
- Essentiel d’orienter rapidement et de poursuivre une relation de confiance
- Avec des spécialistes ayant l’expérience des entretiens avec les victimes
- Orientation vers les juristes, les associations d’aide aux victimes
- Expliquer à la victime la nécessité du suivi en raison des troubles secondaires possibles
- “Vous venez de subir une agression particulièrement traumatique” – “Il est fréquent de ressentir dans les heures et les jours qui suivent des réactions inhabituelles: peur, panique, émotions intenses, cauchemars”
- “Pour prévenir l’apparition de séquelles psychologiques et physiques, il est important et légitime d’avoir la possibilité d’exprimer ce que vous avez ressenti”
- “C’est pourquoi je vous propose de rencontrer un-une psychologue spécialisé(e) dans le psycho-trauma”
- Prise en charge primordiale pour la reconstruction de la victime
- Les données issues de cette prise en charge initiale doivent être recueillies avec soin car elles pourront servir plusieurs années plus tard dans le cadre d’un éventuel procès
- Être reconnue par la société comme “victime”, étape importante de sa reconstruction
- Protéger les futures victimes de l’agresseur “plus jamais ça”
Informer qu’une association d’aide aux victimes pourra l’accompagner dans la démarche
Agression sexuelle ou viol sur victime âgé(e) de moins de 15 ans
Savoir proposer l'hospitalisation à l’enfant
- Examen gynécologique et/ou proctologique le plus rapidement possible, avec prélèvements
- Possibilité de recueillir des preuves biologiques
Cet examen doit être réalisé sur réquisition afin que les prélèvements puissent être mis sous scellés et garantir leur sécurité juridique – Cet examen peut être réalisé par plusieurs praticiens qui pourront rédiger et signer conjointement le certificat
Si la réquisition n’est pas encore établie: faire un signalement au Procureur de la République précisant les éléments qui font suspecter que le(a) mineur(e) a subi une agression sexuelle récente et qu’un examen avec des prélèvements doit être réalisé en urgence
Il est possible de préciser que le mineur et/ou sa famille sont en état de détresse psychologique et qu’il/ils n’est/ne sont pas en état de porter plainte pour l’instant
- Examen gynécologique et/ou proctologique n’est pas nécessaire en urgence, en dehors d’avis contraire du pédiatre responsables des urgences
Une évaluation médico-psychologique et sociale est nécessaire par l’Unité d’Accueil des Enfants en Danger UAED ou Unité d’Accueil des Jeunes Victimes – Comme pour toute situation de maltraitance, une hospitalisation peut être utile:
- Violences sexuelles intra-familiales
- Impossibilité des parents à protéger leur enfant
- Suspicion d’autres maltraitances associées
- Troubles du comportement, anxiété majeure